Mariage venu tout droit d’Algérie et tout particulièrement de la région située aux alentours de Tlemcen, le mariage tlemcenien célèbre l’union d’un homme et d’une femme de la plus sublime des façons. Entre tenues traditionnelles et festivités innombrables, le mariage tlemcenien est considéré par certains comme l’un des plus beaux mariages traditionnels algériens. Trouvant son origine dans la région d’Oran, le mariage tlemcenien n’est pas qu’une simple cérémonie, aussi belle soit-elle. EN effet, bien plus qu’une union, le mariage symbolise ici l’association de deux familles et a un impact aussi bien au niveau social que culturel. Du choix des tenus au Jour J, un mariage tlemcenien est entouré de rituels et de tradition. Les fiançailles Les fiançailles se tiennent en principe la veille du mariage oriental. Avec des rituels bien différents pour la future épouse et le futur marié, chaque famille organise un événement pour ce jour précédent l’union. Ainsi, la mariage tlemcenien débute en réalité le jour précédent l’union. Ce jour de lancement se nomme l’Ouchi. Chez la future épouse En réalité, c’est chez la future épouse qu’ont lieu des fiançailles. De plus, la présence du futur marié n’est pas requise alors que celle de sa belle-famille l’est. Ainsi, pour officialiser définitivement le mariage, la future épouse est couverte de cadeaux et l’union est symbolisé à travers la bague qui peut être mise par la mère ou la sœur du futur époux à la jeune femme ainsi que le hana, une panière de friandises traditionnelles. Pendant ce temps, les femmes de la famille de la mariée disposent dans la chambre nuptiale l’ensemble du trousseau qui aura été minutieusement confectionné de sa naissance à ce jour. Puis toutes les femmes boivent un café avant de servir le dîner, le traditionnel Hrira. Selon la tradition, un plat décoré d’amandes doit être servi à la belle-famille de la mariée en gage de respect et de bénédiction. Une fois le dîner fini, la famille du marié le rejoint et la mariée peut continuer sa soirée entourée de ses proches. Du côté du futur marié La veille du mariage, chez le marié, traditionnellement, qu’un mouton est égorgé à l’aube. Pour célébrer le mariage à venir, l’ensemble des proches du marié sont présents. Pour le repas, la tradition veut qu’une cuisinière soit engagée afin que l’ensemble de la famille puisse profiter de cette célébration. Très prisée, les meilleures cuisinières de la région doivent être réservées plusieurs mois voire une année à l’avance pour être sûr de l’avoir en ce jour si particulier. Bien entendu, en ce jour, la présence de la future mariée est formellement interdite. De plus, cette dernière profite de ce dernier en famille et suit un certain nombre de rituels qui lui sont propres. Le jour du mariage Avant la cérémonie La journée débute par l’égorgement d’un second mouton chez le marié ou dans la salle louée pour l’occasion. En effet, bien que la tradition obligeait les mariées à s’unir chez la famille de l’époux, il est plus courant et surtout plus pratique d’organiser l’événement dans un lieu prévu à cet effet. Puis le marié est amené par ses amis dans un hammam, puis chez le coiffeur et fini ses préparatifs par un tour dans les cafés et les commerces pour être félicité par les hommes du village. Traditionnellement, le cortège nuptial se fait à cheval et le marié doit revêtir la tenue traditionnelle qui comprend la chéchia et le burnous blanc. Du côté de la mariée, le rituel est relativement le même à l’exception que celle-ci se déplace en voiture. Habillée du chedda par ses proches ainsi que d’un haïk, la mariée fait un tour de la ville en cortège avant de rejoindre le lieu de la cérémonie. Pendant ce temps, les invités patientent dans la salle prévue en buvant du thé ou du café. La cérémonie Lorsque la mariée arrive enfin, elle est accueillie par toutes les femmes de la famille portant elle aussi une chedda puis c’est au tour du marié d’arriver. Ce dernier entre dans la salle au son des tambours et rejoint directement son épouse. La tradition veut que l’époux retire le voile et embrasse son épouse. Rituel officialisant le mariage, la soirée alors peut commencer. Débutant par le hors-d’œuvre, le dîner se poursuit par un plat traditionnel composé de raisins secs au miel et la viande puis, dans les mariages les plus modernes, les mariés rejoignent leurs convives pour célébrer avec eux et en musique leur union, alors que dans les plus traditionnels, les jeunes mariés quittent leur lieu tout de suite après le dîner. Tout au long de la journée, la mariée change de tenue et termine en principe la soirée vêtue d’une robe tlemcen. Une fois la fête terminée, la belle-famille est conviée à un déjeuner le lendemain de la cérémonie. Il s’agit d’un repas en leur honneur composé de chorba et de sfiria. Le mariage libanais moderne Considéré comme l’un des mariages les plus traditionnels, le mariage tlemcenien tel que nous le connaissons aujourd’hui a pourtant bien changé. Ainsi, les jeunes couples tâchent de respecter la tradition tout en l’adaptant à leur temps. Avec ce nouveau souffle de modernité, les mariages tlemcenien sont parfois moins longs et bien plus actuels alliant ainsi tradition et modernité. Durant trois jours, ce mariage exceptionnel peut être organisé si l’un ou des deux époux sont originaires de la région oranaise. Néanmoins, même si la nouvelle génération a quelque peu changé, ou plutôt adapté, les rituels tlemceniens, ce mariage a gardé sa symbolique et sa splendeur d’antan. Racontez-nous votre mariage tlemcenien :)